Vous ressentez une douleur dans le cou qui descend dans l’épaule, le bras, parfois même jusqu’à la main ? Vous avez peut-être une névralgie cervico-brachiale, aussi appelée « sciatique du bras ». Et comme beaucoup, vous vous posez sûrement cette question :
Combien de temps ça dure, cette douleur ? Est-ce que ça va passer tout seul ?
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e). Dans cet article, je vous explique clairement ce qu’est cette névralgie, combien de temps elle peut durer, et surtout comment accélérer la guérison.
D’abord, c’est quoi exactement une névralgie cervico-brachiale ?
C’est une douleur liée à un nerf irrité ou comprimé au niveau du cou (les vertèbres cervicales). Cette douleur suit le trajet du nerf jusqu’au bras. Elle peut être :
- Lancinante ou aiguë,
- Accompagnée de fourmillements,
- Parfois même de faiblesse musculaire.
C’est un peu comme une sciatique, sauf que là, c’est le bras qui trinque.
Quels sont les symptômes d’une névralgie cervico-brachiale ?
Pas toujours facile de faire la différence entre une simple douleur au cou et une vraie névralgie cervico-brachiale (NCB). Pourtant, certains signes ne trompent pas. Voici ce que vous pouvez ressentir :
- Une douleur qui part du cou et descend dans l’épaule, l’omoplate, le bras, parfois même jusqu’aux doigts. C’est souvent unilatéral, mais ça peut arriver des deux côtés.
- Une raideur dans la nuque et les épaules, comme si tout était « coincé ».
- Des sensations étranges : brûlures, picotements, fourmillements… parfois même des décharges électriques dans le bras.
- Une faiblesse musculaire du bras ou de la main : certains ont du mal à porter un objet ou à tenir quelque chose fermement.
- Une perte de sensibilité ou l’impression de porter des gants invisibles.
- Une douleur qui s’aggrave la nuit, au point de gêner le sommeil.
- Parfois, ces symptômes s’accompagnent aussi de maux de tête intenses.
💡 Bon à savoir : la névralgie cervico-brachiale est parfois confondue avec une tendinite de l’épaule ou un syndrome du canal carpien. Si les douleurs persistent ou vous semblent inhabituelles, mieux vaut consulter pour poser un diagnostic précis.
Quelles sont les causes d’une névralgie cervico-brachiale ?
Vous vous demandez peut-être pourquoi cette douleur est apparue chez vous ? En réalité, plusieurs causes peuvent être à l’origine d’une névralgie cervico-brachiale (NCB). Certaines sont mécaniques, d’autres plus fonctionnelles ou liées au mode de vie.
Voici un petit tour d’horizon des principales causes :
Les causes les plus fréquentes (et les plus mécaniques)
- Une hernie cervicale (le plus souvent entre les vertèbres C5, C6 ou C7) : c’est la cause la plus courante. Le disque intervertébral vient comprimer une racine nerveuse… et ça fait mal.
- L’arthrose cervicale : l’usure naturelle des articulations du cou peut aussi irriter les nerfs à la sortie des vertèbres.
- Les gestes répétitifs ou le port de charges lourdes, fréquents dans les métiers manuels ou physiques.
D’autres causes, parfois moins évidentes
- Le stress ou l’anxiété, qui créent des tensions dans les trapèzes et la nuque. Oui, votre corps somatise aussi !
- Des troubles psycho-émotionnels, comme une dépression, peuvent amplifier ou déclencher des douleurs cervicales persistantes.
- Un accident ou un coup du lapin (type whiplash), qui peut irriter les structures cervicales.
Et dans certains cas plus rares…
- Une anomalie anatomique, comme une première côte mal formée ou des côtes surnuméraires.
- Une tumeur ou une infection au niveau des vertèbres cervicales (heureusement très rare, mais à ne pas exclure en cas de symptômes persistants ou atypiques).
- Une atteinte des vertèbres suite à une lésion, une chute ou une infection osseuse.
Et souvent, c’est un mélange de plusieurs facteurs…
Beaucoup de personnes souffrant de NCB ont un mode de vie sédentaire, combiné à un travail manuel ou répétitif : manutention, écriture, travail prolongé sur ordinateur, etc.
À noter aussi : la névralgie cervico-brachiale peut être liée à d’autres pathologies du bras, comme :
- Une tendinite de la coiffe des rotateurs (épaule),
- Une épicondylite (tennis elbow),
- Ou une tendinite du poignet.
Bref, la NCB, c’est souvent le résultat d’un cocktail de causes, et pas toujours facile à identifier du premier coup. D’où l’importance d’un bon diagnostic.
Alors, combien de temps ça dure ?
C’est LA question que tout le monde se pose quand la douleur s’installe :
Combien de temps va durer ma névralgie cervico-brachiale ?
Et la réponse n’est pas si simple… mais pas forcément inquiétante non plus. On vous explique.
Une évolution très variable d’une personne à l’autre
D’abord, gardez bien en tête une chose : chaque cas est unique. Ce que disent les études, ce sont des moyennes. Certaines personnes récupèrent très vite, parfois en quelques semaines. D’autres mettent plus de temps, sans pour autant garder de séquelles.
💡 En gros, on peut dire que :
- Dans la majorité des cas, les symptômes s’améliorent clairement au bout de 4 à 6 mois.
- 83 % des personnes guérissent complètement dans les 2 à 3 ans, même sans traitement lourd.
- Et bonne nouvelle : selon d’autres études, plus de 85 % des névralgies cervico-brachiales aiguës disparaissent en 8 à 12 semaines seulement !
Autrement dit : oui, ça peut être long, mais ça passe. Et souvent, ça passe plus vite qu’on ne le croit.
Mais pourquoi certains guérissent plus vite ?
C’est là que ça devient intéressant. Il n’y a pas forcément de « recette miracle », mais plusieurs facteurs jouent :
- La cause (hernie, arthrose, inflammation…),
- Le mode de vie (repos, activité, stress, posture…),
- Et même… un peu de chance !
Ce qu’on sait, c’est que l’évolution est très variable, et souvent, les douleurs s’estompent progressivement. Même sans traitement spécifique.
Et si ça dure plus longtemps ?
On parle de névralgie cervico-brachiale chronique si les symptômes durent plus de 6 mois. Mais pas de panique : même dans ce cas, plusieurs scénarios sont possibles :
- Vous faites partie des 83 % chez qui les douleurs finissent par disparaître complètement, même après plusieurs mois.
- Vos douleurs vont et viennent avec le temps, mais restent globalement gérables.
- Plus rare : la douleur devient permanente ou très persistante. Dans ce cas, il est possible de mettre en place une stratégie de gestion de la douleur chronique (kiné, thérapies, adaptation du quotidien…).
L’essentiel à retenir, c’est que vous n’êtes pas bloqué dans cette situation à vie, même si c’est long. Beaucoup de gens finissent par guérir, parfois lentement, mais sûrement.
Peut-on travailler avec une névralgie cervico-brachiale ?
C’est une question qui revient souvent. Que ce soit par envie de rester actif, par engagement professionnel, ou tout simplement parce que l’arrêt n’est pas une option facile… beaucoup se la posent.
La bonne nouvelle, c’est que dans bien des cas, oui, on peut continuer à travailler. Mais tout dépend de votre situation, de votre métier, et surtout… de ce que votre corps vous dit.
Rester actif, oui, mais pas n’importe comment.
👉 Si votre travail n’aggrave pas vos douleurs, voire si vous vous sentez mieux en bougeant qu’en restant à la maison, continuer à travailler peut être bénéfique.
Rester actif, dans la mesure du raisonnable, est souvent un excellent « traitement naturel » contre ce type de douleurs. Le mouvement aide à maintenir la mobilité, la circulation, et évite que la douleur ne s’installe durablement.
👉 Si vos douleurs sont un peu plus fortes sur le moment, mais qu’elles redescendent rapidement après le travail, il n’est pas forcément nécessaire de vous arrêter. Peut-être qu’un aménagement temporaire (pause plus fréquente, ajustement du poste de travail…) peut suffire.
👉 En revanche, si la douleur devient insupportable, ou qu’elle augmente systématiquement pendant ou après le travail, il est temps de lever le pied. Dans ce cas, un arrêt de travail temporaire, ou une adaptation de vos tâches, peut vous aider à mieux récupérer sans aggraver la situation.
Un mot d’ordre : l’adaptation
Chaque situation est différente. Ce qui compte, c’est d’écouter votre corps, et si besoin, de discuter avec votre médecin ou votre employeur pour voir comment ajuster votre rythme ou vos conditions de travail.
Arrêt de travail et NCB : dans quels cas est-ce justifié ?
Peut-on être en arrêt de travail à cause d’une névralgie cervico-brachiale ? La réponse est oui, bien sûr. Ce n’est pas tant le nom de la pathologie qui compte, mais l’impact réel qu’elle a sur votre quotidien professionnel.
Un arrêt peut être envisagé dans plusieurs situations, selon :
- Le type de travail que vous exercez : certains métiers, notamment physiques ou répétitifs, sont plus difficiles à concilier avec ce type de douleurs.
- L’intensité de vos symptômes, pendant et après vos journées de travail.
- Depuis combien de temps vous avez mal, et si la douleur s’aggrave ou s’améliore avec le temps.
- La possibilité ou non d’adapter vos tâches : parfois, quelques ajustements suffisent pour éviter l’arrêt. D’autres fois, ce n’est pas faisable.
- Et bien sûr, l’avis de votre médecin, qui est le seul à pouvoir prescrire un arrêt de travail. (Les kinés, par exemple, ne le peuvent pas.)
En résumé : oui, un arrêt peut être nécessaire, surtout si la douleur est trop forte ou qu’elle vous empêche de faire votre travail dans de bonnes conditions. Ce n’est ni un échec, ni une fatalité : c’est parfois un passage utile pour mieux récupérer.
Pour conclure
Une névralgie cervico-brachiale, c’est douloureux, souvent frustrant, et parfois long à passer. Mais dans la grande majorité des cas, ça évolue dans le bon sens. Le corps a cette capacité à récupérer, à condition qu’on l’écoute un minimum.
Bouger, adapter ses gestes, éviter les positions qui réveillent la douleur… Ce sont souvent de petits ajustements qui font une vraie différence. Et si ça traîne ou vous inquiète, mieux vaut consulter plutôt que de rester dans le flou.
Pour aller plus loin :
Nevralgie Cervico Brachiale : Que faire pour s’en débarrasser ?
Ressources scientifiques :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24614255
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17204882
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25985461
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31033147