Je suis certain que vous êtes sceptique quand vous voyez des articles ou des vidéos qui expliquent comment vaincre les maux de dos rapidement.

Vous les avez peut-être crus au début, mais plus maintenant.

Sur le papier tout paraît simple. Une liste d’étapes à suivre et le tour est joué.

Mais avouez-le : ce n’est pas si évident que ça. 

Vous avez même constaté que cela demandait une certaine auto-discipline. 

Parce qu’une personne qui souffre depuis longtemps doit apprendre à se réapproppier son corps, à modifier son style de vie, à reprendre confiance en soi etc…

Alors facile, mon œil.

La prochaine étape est inévitable.

Devant tant d’obstacles, vous commencez à douter face à la complexité de la tâche. 

Vous voyez tous vos proches profiter pleinement de leur vie, et vous…

Vous restez sur le bord de la touche. 

La moindre activité inhabituelle vous fait mal, ou vous fait peur. Chaque fois, vous vous demandez si votre dos sera suffisamment solide… 

Et cela vous mine le moral.

Peut être que vous commencez à remettre en cause vos propres capacités. 

La petite musique de l’autodestruction a déjà commencé.

Mais vous voulez que je vous dise un secret ?

Vous n’êtes pas le seul à traverser ce genre d’épreuve. 

Moi aussi j’ai longtemps douté de mes capacités. Et j’ai longtemps tâtonné. 

Moi aussi, j’ai ramé pour être mieux physiquement et mentalement. C’est quelque chose que l’on ne montre pas. 

Mais il faut parfois passer par des chemins tortueux avant de pouvoir redresser la tête..

Comment je le sais ? 

Parce qu’avant de retrouver un corps sans douleur, il m’est arrivé de douter, de paniquer, et d’être démotivé. 

Parce qu’avant de comprendre comment fonctionne mon corps, je suis passé par différentes phases. Des hauts. Mais aussi beaucoup de bas.

J’ai commis des erreurs terribles. J’ai ramé. Comme vous. Et sans doute comme la grande majorité des personnes qui lisent ce blog.

J’ai voulu lister mes plus grosses erreurs. Pour que vous puissiez les éviter. Et pour que surtout, surtout, vous ne commenciez pas à croire que tout ceci est impossible à réaliser.

Voici ma confession.

1: J’ai remis à plus tard ce qui aurait dû être fait sur le moment 

Un bon exemple : « Consulter ? Plus tard ».

C’était mon mantra, à moi aussi.

La raison principale ?

On se dit bien souvent :

« Cela va finir passer tout seul, donc cela ne vaut pas le coup faire quelque chose maintenant ».

C’est une raison idiote. Laissez-moi développer.

Si vous souffrez du dos depuis plus d’une semaine, et que rien ne change, il est temps de faire quelque chose. 

Je le répète souvent. 

Plus vous attendez, plus cela devient difficile de vous en débarrasser. 

De plus, en laissant traîner les choses, vous laissez une chance à la douleur chronique de pouvoir s’installer. Personne n’en est à l’abri.

La leçon :

Prenez un instant pour vous rappeler pourquoi vous entamez une démarche de guérison. Quel est le but derrière tout ça ? Vous sentir mieux j’imagine. Mais pas simplement. 

Sans doute pour profiter pleinement de votre famille. De vos enfants ou petits enfants. Pour reprendre un travail. Ou repratiquer une activité qui vous manque. 

Définissez votre “pourquoi” pour vous booster et faire les choses. 

Maintenant. 

Action.

2 : J’ai gaspillé beaucoup d’argent …

Retour en 2013. Mes premières douleurs.

J’étais littéralement épuisé.

Je regardais chaque jour ma situation se dégrader peu à peu.

Désespérant.

Du coup ?

Je me suis mis à chercher une solution rapide pour m’en dépêtrer.

Alors, je ne sais pas pourquoi, j’ai tapé « mal de dos solution» sur Google. 

De jolis sites marchands sont apparus. Et pour moins de 300 euros, j’ai acheté plusieurs appareils censés soigner mes douleurs “facilement et rapidement”. Entre autres, une table d’inversion et une machine de décompression vertébrale… 

Au fond de moi, je savais bien que c’était stupide. 

Que ces objets étaient sans doute de la poudre aux yeux. 

Mais que voulez-vous. 

Je voulais voir ma courbe de bien-être remonter. 

Je pensais que cela pouvait « réamorcer la pompe ».

Quel âne.

Le résultat ?

Plutôt maigre. Sans grande surprise, je n’ai ressentie aucun changement, aucune amélioration. Par contre j’étais déçu et ma motivation en avait pris un coup. Il fallait s’y attendre.

La leçon :

Vous n’avez pas besoin “d’accessoires” magiques pour en finir durablement avec les douleurs. Oubliez les hacks, les astuces, et les redresse-dos, et mettez le paquet sur le qualitatif.

Ne vous laissez pas avoir par les promesses alléchantes de certains sites marchands. C’est tout un business. Non seulement, vous allez perdre de l’argent, mais en plus, cela va vous miner le moral.

3 : Je suis devenu « hypervigilant« 

Dans mon esprit, ça ne faisait pas de doute. 

Ne plus me pencher vers l’avant, être à l’affût du moindre geste, de la moindre posture…

C’était une idée qui tenait la route. 

Je savais qu’en limant les mouvements “sensibles”, je limitais le risque de me blesser. 

Et en appliquant ça tous les jours… soulagement assuré.

Bonne idée, non ? 

Pas vraiment.

J’étais tombé dans le grand piège de l’hypervigilance. 

J’évitais constamment certains mouvements, essentiellement par peur. Alors qu’ils n’étaient pas réellement dangereux pour moi.

Mon attention était sans cesse focalisée sur mon dos. 

Ce qui contribuait à entretenir de la douleur. 

La leçon :

Même si certains mouvements vous semblent particulièrement mauvais, ils ne sont pas forcément dangereux. Surtout si ils sont bien dosés. 

Au contraire.

Les disques intervertébraux ont besoin de contraintes et de mouvements pour être en pleine santé. 

L’idée c’est de recommencer progressivement à faire ce type de mouvement pour s’y réhabituer. Et pour désensibiliser votre système nerveux. 

Tout est question de dosage et de contexte. 

4 : J’ai perdu mon temps à chercher LA méthode parfaite

Vous savez comment ça se passe. 

Un tel vous parle d’un magnétiseur. Que ses résultats sont extraordinaires. Alors vous testez. 

Puis, un autre vous parle d’un ostéopathe qualifié, et affirme que c’est génial pour chasser les maux de dos. 

Et un ami vous explique que son oncle a réussi à s’en sortir grâce à un autre thérapeute…

Et c’est comme ça tous les jours. 

Des dizaines de personnes vous donnent des conseils, vous incitant à faire ceci, ou à tester cela.

Très bien.

Je ne dis pas que toutes les méthodes citées précédemment ne fonctionnent pas. La grande majorité des professionnels que j’ai rencontré sont très compétents. 

(Sachez toutefois que certains le sont moins). 

Mais cela a surtout deux impacts terribles : la confusion, et la dispersion.

Je suis tombé dans ce piège. 

Un coup de magnétisme. Un coup de chiropractie. Un coup d’ostéopathie. Un coup de kinésithérapie. 

Je me suis lancé dans 50 chantiers à la fois. Pour mettre toutes les chances de mon côté. 

Hop, une nouvelle chose à tester alors que j’en ai plusieurs sur le feu.

Au final, je me suis beaucoup agité, et je n’ai pas beaucoup avancé. 

La leçon :

J’ai appris à prioriser. 

En réfléchissant, au calme, j’ai compris que ce qui apportait le plus de résultat, ce n’était pas uniquement les autres… 

Mais surtout ce que je faisais moi. 

J’ai focalisé toute mon énergie sur la maîtrise de 5 éléments clés. Le mouvement, la respiration, la nutrition, le sommeil, l’environnement (stress, vie sociale, vie professionnelle).

A l’époque, cela allait à contre-courant de tout ce que je pouvais entendre. Mais les résultats ont bel et bien été présents.

Mon conseil : si vous voulez éviter ce piège de la dispersion, je pense que vous ne devriez appliquer les conseils que d’une seule personne à la fois.

5 : Je me suis perdu sur les forums de discussion

J’en ai encore les mains qui tremblent. 

Devant mon écran, je ne pouvais pas croire la violence des propos que je lisais. 

Les gens écrivent de ces trucs sur internet. 

Sur des forums, je découvrais des pathologies dont je n’avais jamais entendu parler auparavant.

Le pire dans tout ça ?

L’angoisse et le stress dans lequel ce genre de choses vous met.

La première fois, ça vous retourne le bide. 

Vraiment.

Parce que vous essayez seulement de comprendre ce qui vous arrive. 

Vous cherchez des réponses à vos questions, parce que vos symptômes vous paraissent bizarres.

Mais surtout, ça inquiète.

J’ai vraiment cru à l’époque que mes problèmes de dos étaient incurables. 

Surtout quand vous voyez les douleurs s’amplifier, vous vous demandez si cela va cesser un jour. Si tout n’est pas fichu.

Alors j’ai fouiné. J’ai traîné sur des forums. J’ai montré mes résultats d’IRM à tout le monde pour me convaincre que ça irait mieux avec le temps. 

Grosse erreur.

Pourquoi ?

  1. Ca fait peur.
  2. Ca déprime. 
  3. C’est sans fin.

La leçon : 

Je sais trop bien que quand on cherche un avis sur un forum discussion, on ne le fait pas par plaisir. On ne le fait pas non plus par hasard. 

Tout cela vient combler un gouffre laissé par de nombreux professionnels de santé.

C’est clair que le mal de dos peut paraître très complexe.  Il est donc tout à fait normal de vouloir des informations ! 

Cependant, faites attention. 

Les commentaires négatifs et les expériences effrayantes que vous pouvez lire ou entendre à propos de votre compte-rendu d’examen peuvent donner lieu à des interprétations hâtives et erronées. 

Cela peut générer un sentiment de peur et d’hypervigilance (dont j’ai parlé précédemment).

La vérité, c’est que c’est bien aux professionnels de santé de fournir une explication claire, ​fiable et personnalisée.

  • Prenez donc du recul par rapport aux informations effrayantes que vous lisez sur internet.
  • Analysez vos comptes-rendus d’examens en présence d’un professionnel de santé (chirurgien, médecin, kiné) qui vous expliquera clairement les choses.

6 : J’ai pensé à tort « ça va un peu mieux, je suis guéri« 

Leçon importante.

Il faut de l’apprentissage. De la progressivité. De la mise en pratique. Et parfois du temps.

Des choix intelligents pour des résultats à la hauteur. 

Trop de victimes de lombalgie font l’erreur de penser qu’après leur traitement, leur douleur dans le bas du dos ne risque plus de revenir. 

En vérité, plus de 70 % des personnes victimes de lombalgie seront victimes de récidive durant la première année après le traitement. 

La raison est surtout qu’elles ont repris leurs anciennes habitudes après leur traitement. 

Pourtant, un meilleur mode de vie, de la rééducation, et un peu d’exercice physique font, entre autres, partie de ces changements nécessaires.

La leçon :

Vos résultats ne seront que le reflet de votre implication et de la patience que vous vous accorderez.

7 : J’ai procrastiné 

Ça, c’est une de mes failles. 

Je remets trop au lendemain. 

J’en ai conscience, je me bats contre cette tendance. 

Mais je dois encore progresser. Je pense que c’est assez lié à ma personnalité. 

J’aime réfléchir et prendre mon temps, donc cela m’éloigne parfois de l’action.

Et c’est un problème. 

Car rester en pleine forme passe par l’application de routines quotidiennes. 

Et si je n’y prends pas garde, je perds facilement le rythme.

Mais j’ai trouvé la parade. Et elle est toute simple. 

Pour sortir de ma zone de confort et rester en mode réalité, je m’astreins à suivre des habitudes et à écrire mes objectifs sur un calendrier.

Par exemple, je me force à faire une séance de sport par semaine. Minimum. 

Mon objectif n’est pas de faire une longue session difficile et interminable. 

Mais simplement de me bouger chaque semaine pour maintenir mon corps en parfaite santé, et ainsi améliorer la longévité de l’ensemble de mes articulations.

20 minutes parfaitement optimisées. 

Tout simplement. 

Cela me permet de me muscler, sans me prendre la tête, ni trop me fatiguer.

La leçon :

Tu parles d’une révolution ! Etre discipliné et suivre un planning ?

Je vous vois ricaner.

Mais dites-moi, avez-vous un planning écrit ? Avez-vous des routines journalières ? Vous devriez. Cela rend la vie plus simple. Vous savez quoi faire et quand le faire. Vous savez que vos objectifs sont atteignables.

Alors ouvrez l’agenda de votre messagerie Gmail, Hotmail, ou reprenez un bon vieux carnet. Et notez vos objectifs à accomplir, jour après jour.

8 : Je suis tombé dans le piège de la négativité

J’en ai déjà parlé. 

La négativité peut être dévastatrice. 

Quand on avance lentement, et que les résultats ne sont pas là, le doute peut s’installer en vous comme un ver solitaire.

Ça ne vous quitte pas, et ça vous épuise. Et cela vous embrouille l’esprit. 

On croit qu’il existe un secret. Ou qu’une astuce miracle peut solutionner notre problème. 

Et on voit tout en noir.

Au lieu d’aller vers les autres, on se replie sur soi même. Au lieu de trouver une solution, on s’enfonce petit à petit. 

Catastrophe en vue.

La leçon :

Prenez garde aux pensées négatives. Elles vous collent à la peau. Elles ruinent votre propre estime. 

J’ai vaincu mes lombalgies. Mais j’ai surtout mis fin à ma négativité.

Je ne suis pas meilleur que vous. Je ne suis pas plus fort qu’un autre. Je ne suis pas différent de vous. 

J’ai simplement compris comment fonctionne mon propre corps.

Et tout ceci, vous pouvez apprendre à le faire.

Le mieux ? Appuyez sur pause. 

Si vous souffrez depuis plusieurs semaines et qu’aucune amélioration ne se fait ressentir, il y a quelque chose que vous ne faites surement pas correctement.

Rappelez-vous que le bien-être de votre corps est une équation basée sur les piliers de la santé, que j’ai cité un peu plus haut dans cet article.

Alors ne doutez pas de vous-même, mais demandez plutôt de l’aide et des conseils.

Vous allez vous en sortir. Il n’y a qu’une seule erreur qui est définitive

Vous voyez ?

J’en ai fait de belles. 

J’ai vraiment eu des galères avant d’y arriver et de vraiment en finir avec mes problèmes de dos. Et je suis sûr que quasiment tout le monde y passe.

Ceux qui ne font pas d’erreurs sont rares.

Maintenant, gardez votre calme. Car se disperser, procrastiner, etc… ça se corrige. Ce n’est pas définitif. Vous pouvez apprendre à faire correctement les choses et appliquer les pratiques qui marchent vraiment. 

Le seul truc qui ne pardonne pas, ce qui vous condamnera, c’est de ne rien vouloir changer, et de compter uniquement sur les autres.

C’est dur à entendre (parfois à appliquer) mais c’est ainsi.

Je suis passé par là, et j’ai perdu beaucoup de temps et d’énergie en chemin… Il peut y avoir de sales moments. Mais qui ne durent que jusqu’à ce que vous commenciez à faire mieux les choses.

Pour le reste ? En fait, je pense qu’on s’améliore avec le temps. On fait plus attention à soi, on accumule de l’expérience.

Faire des erreurs est donc une étape normale. Rien de honteux à cela.

Le tout est d’être tenace, bien conseillé, et aussi soutenu par votre entourage.

Quand je repense à mes galères du passé, j’ai un peu honte.

Mais j’ai parcouru le chemin, en plusieurs années, et aujourd’hui, je vais parfaitement bien.

Une dernière chose. Si vous reconnaissez quelques-unes de vos erreurs dans cette liste, ne soyez pas trop dur avec vous.

Parce que vos erreurs ne sont que des étapes qui vous amèneront vers la guérison.