Vous est-il déjà arrivé de renoncer à quelque chose à cause de vos peurs ?
Une activité que vous souhaitiez expérimenter ?
Un évènement auquel vous souhaitiez participer ?
Ou bien un projet qui vous tenait à coeur ?
Mais que vous avez dû abandonner juste parce que vous aviez peur de vous faire mal.
Peut être que vous vous êtes déjà laissé submerger par cette peur de la douleur. Et vous vous êtes demandé comment faire pour la surmonter.
Je sais que vous êtes nombreux à vous poser cette question, tout comme moi je me la suis également posée durant longtemps.
Il y a quelques années en arrière, si mon m’avait demandé comment faire, je peux vous assurer que je n’aurais pas su quoi répondre.
Bon nombre de fois j’ai dû rebrousser chemin à cause de mon dos, par peur de me blesser, et aussi par peur de déranger les autres.
D’abord comprendre ce qu’est la peur
Ma vie a été complètement transformée le jour où j’ai réussi à changer ma compréhension des choses à ce sujet.
Le cercle vicieux de l’hypervigilance
Même si l’anxiété est une réaction tout à fait normale, elle peut parfois poser problème si elle devient déraisonnable.
En présence de symptômes douloureux permanents, une personne trop anxieuse va chercher à éviter les situations à risque et guetter sans relâche le moindre signe de douleur. On parle alors « d’hypervigilance ».
Résultat : on se focalise sur la douleur et celle-ci est souvent perçue de manière exacerbée. En conséquence, une personne souffrante peut progressivement renoncer à certaines activités et se replier petit à petit sur soi-même.
Ce que je voudrais vous faire comprendre aujourd’hui au travers de cet article, c’est que vos peurs ne doivent pas vous empêcher d’agir. En d’autres termes, elles n’ont pas le pouvoir de vous barrer le chemin.
Le cas de Bruno
Arrêtons-nous un instant.
Pour illustrer mes propos, nous allons parler de Bruno. À 42 ans, il souffre régulièrement de douleurs dans le bas du dos. D’habitude, ses douleurs partent en quelques jours. Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Cela fait maintenant plus de 6 semaines que son problème persiste.
La douleur s’est bien installée et commence à avoir un impact majeur sur sa vie sociale et professionnelle.
Il rentre alors dans la phase de chronicité. Et ici, un danger majeur le guète : l’hypervigilance.
Après plusieurs semaines d’arrêt, il commence doucement à déprimer et à devenir anxieux. Il laisse ses peurs le contrôler. Le moindre mouvement le fait douter et il perd progressivement confiance en lui.
Bruno n’est malheureusement pas un cas isolé. Et sa peur de bouger est à la fois un facteur de risque et une conséquence directe du mal de dos.
Mais c’est surtout une spirale infernale qu’il faut rapidement casser.
Tout ça pour dire que si aujourd’hui vous n’osez plus bouger, vous êtes en train de vous enliser et de laisser vos peurs gagner du terrain.
Bien sûr, il n’y a aucun jugement de valeur dans ce que je dis. Moi aussi, j’ai eu ce blocage là. Je connais bien cette situation et je ne me permettrai jamais de juger cela.
Mais en même temps, je veux vraiment qu’on puisse se dire les choses avec beaucoup de transparence et d’authenticité. Mon but ici est simple : vous faire évoluer dans le bon sens.
Alors que faire ?
N’attendez pas que votre peur s’en aille d’elle même.
Elle vous paralyse mais c’est à vous d’agir contre elle. Pour moi, la peur est comme la salle d’attente de l’action. C’est le SAS qui se situe juste à l’entrée. Vous avez besoin de le franchir pour continuer d’avancer.
Et au fond de vous, vous savez très bien que votre évolution passe inévitablement par le franchissement de ce SAS. Votre guérison totale passe par là, surtout si vous souffrez de manière chronique.
En clair, vous devez apprendre à moins écouter vos peurs et plus passer à l’action.
Facile à dire vous devez penser.
Mais pour évoluer, vous avez réellement besoin de franchir ce cap et de traverser cet écran de fumée.
Comment faire concrètement pour dépasser ses peurs ?
La meilleure façon de dépasser ses peurs restent encore de s’y confronter.
Est ce que c’est confortable ?
Bien sûr que non. Surtout au début.
Mais à un moment donné, vous avez besoin de faire face et de rompre avec votre « ancienne version » de vous même.
L’ancienne version a envie réaliser ses projets, de reprendre une activité intéressante. Mais elle reste figée par ses peurs.
Posez-vous cette question. Est ce que c’est vraiment cette version là de vous même qui vous intéresse ? Est ce que vous souhaitez être cette personne qui reste paralysée ? Je ne pense pas…
Personnellement, quand je me suis confronté à mes propres peurs, un déclic s’est fait en moi. J’ai réalisé que je ne souhaitais plus être à leur merci. C’est comme ça que j’ai repris petit à petit le sport et mes activités favorites.
Dernière étape : ne pas reculer
Bien évidemment, au départ vous allez avoir la trouille. Dites-vous bien que cette « nouvelle version » de vous-même n’est pas encore aboutie.
Mais quand vous aurez accompli, ne serait-ce qu’une simple petite action positive, vous serez fier de vous. Vous aurez fait vivre ce qui vibre à l’intérieur de vous.
Demandez-vous sincèrement ce que vous feriez si vous n’aviez plus peur ? Faites une liste des tâches, des activités et des projets qui vous tiennent à coeur sur une feuille de papier.
Faites le vraiment.
Cette étape a été cruciale pour moi. Je suis passé du mode « passif » au mode « action ». Du mode pilote automatique au mode reconstruction .
Je rencontre assez régulièrement des personnes qui se laissent envahir par leurs peurs. Tout le temps. Et au final, il en ressort une seule chose : elles n’osent plus rien faire.
Alors qu’en bousculant de temps en temps ses habitudes, en faisant régulièrement un petit truc qui nous fait peur, on s’aperçoit qu’on ressent de moins en moins cette peur. On devient de plus en plus courageux. Car le courage est un MUSCLE.
Ma suggestion : ne restez pas dans la salle d’attente. Franchissez-la et renforcez votre courage.
Plus vous resterez dans cette salle d’attente, plus vous occasionnerez de la souffrance, et plus ce sera difficile de s’en sortir.
Croyez suffisamment en vous pour affronter ce que vous redoutez le plus, parce que c’est sur ce chemin que vous grandirez.
Voici 3 clés pour vous lancer
Heureusement, on peut faciliter ce passage à l’action.
Commencer petit
Prenons l’exemple d’une reprise d’activité sportive. Par exemple, la course à pied.
Si vous avez peur de reprendre la course à pied à cause de votre dos, mais que vous adorez ça, il va falloir mettre en place des stratégies pour rendre cette reprise encore plus facile.
Commencez petit. Peut être que pour votre première sortie footing, vous pouvez débuter par une séance de quelques minutes seulement. À faible allure, pour vous mettre en confiance.
Je le dis souvent mais le corps a besoin de progressivité. Et il a besoin de temps pour s’adapter. De cette façon, vous prendrez du plaisir et vous réaliserez qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur.
Utiliser la visualisation
C’est une autre astuce intéressante. Vous pouvez vous visualiser en train de faire une action. En train de faire cette activité qui vous fait peur. C’est un moyen pour votre cerveau de créer de nouvelles connexions et de l’habituer à une nouvelle expérience.
Le cerveau a parfois du mal avec le changement. La préparation mentale peut être utile pour faciliter ce changement. Un peu comme un sportif qui se prépare mentalement avant une épreuve.
C’est une technique prouvée, qui aide à se sentir bien, à se sentir libre et à prendre du plaisir dans une nouvelle activité. À vous de tester.
Se faire accompagner
Et enfin vous pouvez faire appel à une aide extérieure pour franchir vos peurs et débuter une nouvelle activité. C’est toujours plus facile d’être accompagné par quelqu’un afin de se sentir rassuré.
Quoi qu’il en soit vous devez toujours réfléchir et vous demander comment faire pour rendre les choses plus faciles. Établissez une stratégie, mais ne vous laissez pas le choix. Agissez.
Ne restez pas en mode pilote automatique. Sortez de votre zone de confort, tentez de nouvelles expériences et ne restez pas spectateur de votre vie.
Nous arrivons à la fin de cet article. N’hésitez pas à le partager autour de vous pour aider un maximum de personnes. Et répondez simplement à cette petite question dans les commentaires juste en dessous : Comment faites-vous pour dépasser vos peurs ?
Prenez soin de vous.
Bonjour Simon,
Article très intéressant, et où je me reconnaît !
Mais dans mon cas cela est bien plus compliqué…
Plus compliqué parce que la peur d’avoir mal, et d’empirer les choses est bien réel, en plus d’être un grand anxieux !
Pour me présenter, je m’appelle Sébastien, je viens d’avoir 43ans, marié, deux enfants de 11 et 15 ans.
Je vie dans le sud-ouest, travail dans le milieu Forestier et des travaux dunaire à l’ONF depuis une dizaine d’année, et actuellement en reconversion suite aux opérations que j’ai subi.
J’ai donc été opérer d’une Arthrodèse lombaire L5s1 avec greffe osseuse en Octobre 2018 suite à plusieurs années de douleurs de dos, et de sciatiques…
Je suis passé par toutes les étapes, kinésithérapie, anti-inflammatoires, piqûre de cortisone, 4 infiltrations…
Et en 2018 une disectomie de l’hernie discale L5s1, suivi aussitôt d’une récidive.
Suit donc une Arthrodèse, ou il m’oublie un fragment de disque qui vient m’écraser un enieme nerf, me provoquant d’enorme douleurs neuropatiques… Suit une troisième opération de l’année pour extraire ce fragment, 2 semaines après l’arthrodese !
Pour en revenir à la peur de ce faire mal, j’y pense régulièrement…
Tres sportif auparavant, j’ai du limité mes activités, plus de Surf à cause des douleurs en position cambrée, j’ai repris le Kite-surf tranquillement depuis 6mois, avec la peur de me faire mal car cela m’étais interdit par le chirurgien, mais là le manque de plaisir est plus fort.
Tout comme courrir m’a aussi été interdit, sauté, tombé etc… Pourtant des activités que j’aimais pratiquer…
Là où la peur me bloque aussi c’est au niveau de ma reconversion professionnelle, car en étudiants mes compétences je me suis rendu compte que je rêverais de travaillé dans la construction bois !!!
Choses impensable me dit t on!
Avec la peur d’empirer les chose aussi, car mes vertèbres supérieurs ne sont pas en super formes non plus !
Physiquement et mentalement je me sentirais prêt à faire le saut, malgré toujours quelques douleurs…
J’espère donc toujours dans l’avenir proche retrouvé une superbe forme pour réaliser mes rêves, et que cette peur d’être plus handicapé que maintenant n’arrivera pas !!!
Bon je vais m’arrêter là…
Merci à vous de m’avoir lu…
Et c’est avec plaisir que je lirais un avis extérieurs sur ma situation.
Bien cordialement.
Sébastien
merci simon…..tu m’encourage énormement….
De rien, c’est toujours un plaisir de pouvoir aider 🙂