Je vous le donne en mille : votre alimentation influence grandement votre état de santé général et la façon dont votre corps fonctionne. Si vous vous demandez : « Est ce que la nutrition peut avoir une incidence sur mes douleurs ? » La réponse est OUI ! Au travers de cet article, je vais tenter de vous expliquer pourquoi ce que vous mettez dans votre bouche a de l’importance, et peut vous aider à soulager le mal de dos. Nous allons voir ensemble quels aliments privilégier, et au contraire quels sont ceux que vous devriez éviter de consommer au quotidien. Attention, vous êtes prêts ? C’est parti !
Retour aux sources
À l’époque de mes douleurs lombaires, je ne me sentais vraiment pas bien. C’était une période très sombre. Le message délivrait par la médecine conventionnelle et ce diagnostic de hernie discale sonnait comme un électrochoc dans ma tête. Cela ne me convenait pas.
Mes démêlés avec le mal de dos se traduisaient par de violentes crises, des problèmes de mobilité et des troubles du sommeil. Je tournais en rond, emprisonné dans un cercle vicieux dont je ne trouvais pas la sortie. Une souffrance contre laquelle je me battais seul. Mais heureusement, la lumière était au bout du tunnel.
À vrai dire, même si je suis passé par des moments vraiment difficiles, je n’échangerais mon expérience contre rien au monde. Pourquoi ? Parce qu’au final, j’ai tellement appris avec le temps, que je suis ressorti grandi et beaucoup plus fort de cette expérience.
En ce qui me concerne, je n’aurais pas pu retrouver le chemin de la santé si je n’avais pas retrouvé une bonne hygiène de vie. Et clairement, ici je veux parler d’hygiène alimentaire.
Comme vous allez le découvrir dans cet article, la santé de votre dos (et de votre corps tout entier) est largement influencée par ce que vous mettez dans votre bouche (et par d’autres facteurs inhérents à votre mode de vie comme l’exercice, le sommeil, le niveau de stress etc…)
Changement de cap
Suite à mes nombreuses consultations avec des personnes du corps médical, j’en ai eu assez. Marre de voyager de spécialiste en spécialiste. C’est à ce moment là que j’ai pris la décision de reprendre ma santé en main, et de ne pas la déléguer à un professionnel de santé qui ne me laissait finalement aucun espoir.
Avec du recul, je constate que je plaçais tous mes espoirs entre les mains de la médecine. Et même s’ils étaient bien intentionnés, ils n’étaient pas dans ma peau et ne pouvaient pas avoir le dernier mot sur ce que j’étais capable de faire.
J’ai donc pris la décision d’aller mieux par moi-même et de tout mettre en oeuvre pour y arriver. Avec cette intuition qui était la mienne, j’ai donc commencé par changer mes habitudes alimentaires.
L’alimentation, un outil puissant
Je pense que, comme beaucoup d’autres personnes, j’ai été personnellement formaté dans différents domaines dès mon plus jeune âge. Il m’a fallu un certain temps, une période de transition, avant de modifier ma façon de voir les choses sur ce genre de sujet.
Ça n’a pas été une mince affaire, surtout que mes papilles étaient programmées pour déguster des pizzas et fast food en tout genre. À l’époque de mes lombalgies, j’étais le champion du monde de la malbouffe.
J’avais gouté à toutes les pizzas et kébab de tous les quartiers de la ville. J’étais étudiant. C’était facile, rapide et pas cher. Mais mes choix alimentaires et la façon déplorable dont j’utilisais mon dos au quotidien commençaient à se faire sentir.
Alors, avec ma motivation et ma ténacité, j’ai arrêté de prendre des plats tout préparés et je me suis mis à cuisiner moi-même, en améliorant simplement la qualité de mes ingrédients. Au passage, j’ai troqué les sodas et autres boissons sucrées contre de l’eau.
Et figurez-vous que j’ai noté un changement important apporté par des petites modifications de ce genre. Plus d’énergie, moins d’inflammation, moins de douleurs. J’ai orienté mes recherches pour savoir de quoi était constitué mes disques, mes vertèbres et ce dont ils avaient besoin pour être en parfaite santé.
Et j’ai fait des découvertes stupéfiantes. Par exemple des éléments comme la vitamine D, le magnésium ou les oméga 3 sont indispensables à la santé de mes tissus. Mais mon alimentation basée sur des produits industriels ne m’apportait rien de tout cela.
Vous devez comprendre que pour se reconstruire, votre corps a besoin qu’on lui fournisse le carburant nécessaire (les nutriments) dont il a besoin. Sinon comment voulez-vous qu’il puisse le faire ?
Du mal de dos à la liberté
Bien entendu, l’alimentation n’était pas la seule chose que je devais modifier dans mon mode de fonctionnement. Mais après avoir corrigé le tir de ce côté là, j’ai aussi repris une activité physique, plus douce, à base d’exercices correctifs, sans me mettre en danger.
Et petit à petit, j’ai fini par être capable de pouvoir reprendre des activités normales et refaire du sport. Si vous souhaitez en savoir plus et apprendre des exercices correctifs anti mal de dos, vous trouverez des solutions en cliquant sur le lien juste ici.
Je voulais partager ce bout d’histoire avec vous parce qu’il y a de nombreuses leçons à en tirer.
Premièrement : nous sommes ce que nous mangeons.
Deuxièmement : notre corps a besoin de mouvement pour bien assimiler les nutriments qu’on lui fournit, éliminer les déchets métaboliques et guérir plus vite. Tout simplement.
Troisièmement : la puissance du pouvoir décisionnel. Je veux dire par là que pour guérir, il faut vraiment prendre la décision d’y arriver et d’éliminer toute possibilité d’échouer. Souvent nous espérons, nous formulons des voeux ou nous essayons de faire en sorte que. Si vous décidez vraiment d’aller mieux, il n’y a pas d’autre option possible. Faites donc ce qu’il faut pour que votre souhait devienne réalité.
Décider de vivre une vie faite de mouvement et de santé n’est pas quelque chose d’optionnel de nos jours. C’est vraiment quelque chose que votre corps réclame. C’est tout l’objet de cet article.
Réduire l’inflammation naturellement
Généralement lorsque vous souffrez de douleurs articulaires, un phénomène d’inflammation s’est installé dans votre corps. En effet, en cas de dérèglement postural, d’arthrose ou de déséquilibres musculaires, les articulations vont avoir tendance à s’enflammer.
Ce qu’il faut savoir, c’est que l’inflammation n’est pas forcément un problème. À vrai dire, c’est une réaction physiologique normale de l’organisme pour se défendre et se protéger. Le vrai souci, c’est lorsqu’elle devient chronique, générale et mal contrôlée. C’est pour cette raison qu’il est très important de vouloir limiter cette inflammation de manière naturelle en adoptant les bonnes habitudes alimentaires.
Si votre organisme est pollué par une mauvaise alimentation, il va devoir déployer une énergie considérable pour se nettoyer et se « détoxifier ». Toutes les toxines présentent dans le corps peuvent entraîner des troubles fonctionnels et affecter les processus de régénération de vos tissus.
En d’autres termes, votre corps et votre dos risquent de se réparer moins bien. La solution la plus efficace pour se soigner et rester en pleine santé sur le long terme n’est donc pas de se gaver de médicaments, mais plutôt d’opter pour une alimentation dite anti-inflammatoire.
D’autre part, une nutrition adaptée joue également un rôle important dans la stabilité de la colonne vertébrale. En effet, le ventre et le dos sont intimement liés. Quand un organe comme l’intestin souffre, les muscles de la région abdominale vont être inhibés et vont perdre leur tonus. Résultat : la colonne est moins bien stabilisée. En soignant son alimentation et en limitant les troubles digestifs, on se préserve de ce phénomène. Voici donc quelques conseils nutrition pour une bonne santé digestive et vertébrale.
Privilégier des aliments bruts
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, manger sainement n’est pas très compliqué. Il suffit de faire les bons choix et de s’orienter au maximum vers des aliments naturels.
Des fruits et légumes de qualité et en quantité
Les végétaux étant indispensables au bon fonctionnement de notre organisme. Ils nous apportent vitamines, minéraux et anti-oxydants. Les légumes et les fruits agissent pour lutter contre l’acidité dans le corps.
En réalité, l’organisme a besoin d’un certain équilibre acido-basique pour bien fonctionner. Et cet équilibre dépend fortement de l’alimentation. Un excès d’acidité dans le corps, dû par exemple à une forte consommation de céréales ou de protéines animales, favorise la fonte musculaire, osseuse et des problèmes d’inflammation chronique.
D’autre part, privilégiez les aliments non emballés et si possible de saison. Évidemment, c’est encore mieux s’ils sont de qualité biologique pour limiter l’absorption de pesticides et optimiser encore plus le tout.
Attention tout de même : je sais que beaucoup de personnes préfèrent les fruits aux légumes. Cependant, les fruits contiennent beaucoup de sucre (le fructose). En consommer trop peut déclencher des soucis de fermentations et de dépendance au sucre. Restez donc raisonnable vis à vis de leur consommation.
Des viandes maigres
De nombreuses études ont déjà démontré qu’une consommation excessive de viande rouge (ou de charcuterie) entraînait un risque de mortalité plus élevé par maladies cardiovasculaires et par cancers. Il est donc conseillé de diminuer son apport, surtout si vous êtes un gros consommateur. Tout est dans le dosage.
Mieux vaut se diriger vers des viandes maigres comme la volaille, et des petits poissons pour constituer son apport en protéines animales. Encore une fois, par soucis d’éthique et de santé, je suggère la consommation d’animaux issus d’une agriculture raisonnée et si possible bio.
Une hydratation suffisante
Boire suffisamment d’eau durant la journée est aussi un paramètre à prendre en compte pour une bonne santé de votre dos. Vos vertèbres reposent sur des disques pulpeux, riches en eau, qui ont besoin d’être régulièrement hydraté.
En cas de déshydratation ces « amortisseurs » perdent de leur volume et peuvent moins bien se régénérer. Ce n’est pas un conseil révolutionnaire, mais le simple fait de boire régulièrement de l’eau (et pas des boissons types sodas ou jus de fruits) permet à votre corps de mieux se réparer.
Limiter les aliments contenant du gluten
De plus en plus présent dans l’alimentation moderne, le gluten est accusé de nombreux maux et fait fuir de plus en personnes de personnes. On peut alors se demander pourquoi vouloir éviter certains aliments qui en contiennent. Est-ce un effet de mode ou une pratique réellement intéressante pour la santé ?
Les dangers du blé
Déjà il faut comprendre ce qu’est le gluten. C’est une protéine que l’on retrouve dans les céréales comme le blé, l’orge, l’avoine, le seigle, l’épeautre et principalement dans les aliments comme le pain, les pâtes, les biscuits, les viennoiseries etc…
Le problème est que le blé d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le blé ancestral. L’industrie agro-alimentaire a modifié et transformé le blé moderne dans le but de répondre à une consommation de masse. Du coup le corps ne reconnaît plus vraiment cette protéine.
Résultat : de plus en plus de personnes deviennent sensibles voire intolérantes au gluten avec le temps. De façon résumée, on peut citer 4 effets négatifs majeurs du gluten sur le corps humain :
- Il entraîne des dommages sur l’intestin
- Il rend l’intestin poreux (comme une passoire)
- Il a une action négative sur le cerveau
- Il provoque des lésions sur nos tissus
Chaque personne ne réagit pas de la même façon face à la consommation de cette protéine, mais les personnes sensibles ou intolérantes présentent généralement des symptômes récurrents :
- Fatigue
- Douleurs articulaires
- Inflammation
- Fatigue musculaire
- Maux de ventre
- Douleurs abdominales
- Troubles digestifs
- …
L’hyperperméabilité intestinale
L’effet principal du gluten est donc sa capacité à rendre l’intestin trop perméable. Si votre système digestif est défaillant, votre organisme s’expose alors à un certain nombre de problèmes.
Durant la digestion, de nombreuses molécules toxiques risquent de se retrouver dans la circulation sanguine alors qu’elles ne sont pas censées traverser la muqueuse intestinale.
Certaines molécules néfastes peuvent se loger sur vos articulations et déclencher des pathologies inflammatoires et même être à l’origine de douleurs.
Adopter les bonnes graisses pour votre corps
Réduire les oméga 6 et augmenter les oméga 3
Les graisses que nous mangeons ont un rôle crucial contre l’inflammation. En effet, certaines, comme les oméga 6, vont entraîner l’organisme à produire des molécules pro-inflammatoires et d’autres à l’inverse vont permettre de contrer ces phénomènes inflammatoires : ce sont les fameux oméga 3.
Le scénario idéal serait d’avoir un certain équilibre dans l’apport de ces graisses. Le problème est que l’alimentation moderne apporte beaucoup plus d’oméga 6 que d’oméga 3 (environ 20 pour 1). En résumé, nous synthétisons beaucoup plus de composés inflammatoires que anti-inflammatoires.
Où trouve-t-on ces oméga 6 ? Dans l’huile de tournesol, dans les margarines de mauvaise qualité, dans les plats préparés et dans les viandes nourris avec des céréales (animaux issus d’un élevage intensif). Les oméga 3 eux proviennent des huiles de colza, de lin, des oléagineux et des petits poissons gras comme les sardines ou le maquereaux.
Une mécanique bien huilée
Des études récentes se sont intéressées aux effets des oméga 3 sur les rhumatismes inflammatoires. Elles en sont toutes arrivées à la même conclusion. Ces acides gras permettent de réduire les douleurs mais aussi de retrouver une certaine souplesse articulaire. Un peu comme si vos articulations étaient mieux huilées. Par conséquent, vous êtes moins limité dans vos mouvements et vous avez moins cette sensation de raideur le matin au réveil.
D’autre part, les chercheurs se sont intéressés aux cartilages des personnes souffrant de douleurs articulaires et d’arthrose. Ils ont remarqué que le niveau d’oméga 6 présent dans le cartilage de ces patients était très élevé. En comparaison, celui de personnes en bonne santé est beaucoup plus faible. D’où l’avantage de vouloir optimiser sa consommation d’acides gras essentiels.
Faire attention à la cuisson des aliments
On sait aujourd’hui, grâce aux progrès en matière de biochimie cellulaire, que la cuisson dégrade les aliments. En effet, les éléments vitaux tels que les vitamines, minéraux, oligoéléments présents dans chaque aliment sont tués par la plupart des cuissons, souvent trop longues et trop intenses. Or le corps a besoin de ces éléments vivants pour bien fonctionner et bien se réparer. Il faut donc les préserver pour pouvoir en bénéficier.
C’est la raison pour laquelle la cuisson à la vapeur douce est intéressante. Elle respecte la vitalité de l’aliment jusque dans l’assiette en étant rapide et légère, contrairement aux autres cuissons classiques qui dépassent généralement les 100°. Le wok est aussi un mode de cuisson intéressant puisque les aliments sont saisis rapidement, ce qui permet de préserver leurs vitamines et leur croquant.
Manger moins pour se sentir mieux
Et si s’arrêter de manger de temps en temps pouvait vous aider ? Jeûner n’est pas quelque chose de nouveau. Selon certains experts en nutrition, laisser le système digestif se reposer pendant quelques temps a des bienfaits sur la santé. Ceci permet de relancer un métabolisme fatigué, d’accélérer la fonte des graisses et d’augmenter sa sensibilité à l’insuline.
Un des moyens les plus simples de pratiquer ça est de faire ce qu’on appelle le jeun intermittent. Le protocole consiste à ne pas manger durant 16 heures et de s’alimenter pendant les 8 heures restantes. Pour simplifier encore plus, vous sautez l’étape du petit déjeuner. Vous prenez le dernier repas de la journée vers 21h et vous mangez seulement le lendemain midi.
Bien-sûr cela demande un peu de motivation au départ. Mais en appliquant cela par exemple une fois par semaine, vous ressentirez sans aucun doute une amélioration au niveau de votre santé digestive et de votre bien-être.
Comme on vient de le voir, il existe pleins de moyens de réduire les douleurs et l’inflammation de manière naturelle. Beaucoup de personnes se dirigent trop rapidement vers les médicaments en cas de douleurs chroniques. Ce fut mon cas à l’époque de mes lombalgies. Aujourd’hui, j’ai compris l’influence de l’alimentation dans les processus inflammatoires du corps humain. J’ai compris aussi que les médicaments ne sont finalement là que pour masquer les symptômes. Ils ne peuvent pas guérir le mal de dos. Pour y parvenir, il faut régler le problème en profondeur et cela passe, entre autre, par de bonnes habitudes alimentaires.
En tout cas, j’espère sincèrement qu’en découvrant mon histoire, en appliquant ce que j’ai testé et tous les conseils de ce blog, vous pourrez retrouver, vous aussi, une santé meilleure que ce que vous pouvez imaginer.
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à commenter, partager (ça fait toujours plaisir 🙂 ) et à me rejoindre sur mes réseaux.
Prenez soin de vous, prenez soin de votre dos.
Lisez aussi : 8 Choses à Éviter en cas de Mal de Dos Chronique
Simon
Références :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28900017
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26610527
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/07315724.2002.10719248
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0889159111004685
Merci Simon pour cet article très documenté et très utile. Pour réduire les douleurs et aider notre corps à disposer des outils dont il a besoin pour s’entretenir, rien de mieux qu’une alimentation saine.
Bonjour Simon,
Votre article est vraiment interessant pour moi car je cherche a aider mon mari qui a une Hernie discale. je suis suivre vos conseils surtout sur le Gluten car il en consomme beaucoup. j’aimerais que cette methode d’alimentation plus saine puisse l’aisser.
en tout merci pour ces preciseuses informatio.. HB
Merci Hasnia pour votre commentaire, c’est vrai que l’alimentation saine occupe une place importante dans le processus de guérison. En tout cas, j’espère que votre mari pourra se rétablir le plus tôt possible de son hernie discale
Bonjour, Je suis atteinte d’un syndrôme de Brown Sequard et votre article est très intéressant. Cela confirme un certain nombre de chose que je connaissais plus ou moins ; et c’est très bien expliqué 🙂
Il me semble que la diminution de la consommation de laitage améliore aussi une diminution du terrain inflammatoire.
Merci pour ces précieux conseils avisés